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Critique de livre: Serge Savard - Canadien jusqu'au bout

October 21, 2019, 5:18 PM ET [737 Comments]
Karine Hains
Montreal Canadiens Blogger • RSSArchiveCONTACT
Il y a certaines personnes qui sont liées au Club de Hockey Canadien à jamais. Parmi elles, il y a eu Jacques Plante, Maurice Richard et Jean Béliveau. J’ajouterais à ces noms celui de Serge Savard. Non seulement celui surnommé « le Sénateur » a-t-il fait partie du trio de défenseurs le plus dominant de l’histoire de la franchise, mais il a également occupé un rôle de premier plan dans son état-major en plus de voir son fameux numéro 18 retiré en 2006. Sa carrière de joueur et de gestionnaire fut quasi constante avec l’organisation, à compter de la saison 1963-1964 jusqu’à son congédiement en 1995, le tout entrecoupé d’un petit interlude de deux ans chez les Jets de Winnipeg de 1981 à 1983. Dans son livre « Serge Savard – Canadien jusqu’au bout », le journaliste Philippe Cantin de La Presse nous relate l’histoire non seulement du joueur et du directeur gérant, mais également celle du jeune garçon que fut Savard et de l’homme qu’il est devenu.



Cette biographie rejoindra plusieurs générations de fans, que vous ayez vu Savard faire la pluie et le beau temps sur la glace en tant que membre du Big Three ou que vous ayez grandi en le regardant façonner les deux dernières éditions gagnantes de la Coupe du Tricolore, les propos de Cantin sauront vous intéresser. Ce récit de 480 pages prend également le temps de dépeindre la toile politique et sociale du Québec des années 50 et 60 en plus d’expliquer comment Savard en est venu à être un fédéraliste convaincu tout en possédant une fière fibre nationaliste. Partisans des fleurdelysés, vous ne serez pas en restes, le livre insiste beaucoup sur l’influence qu’à eu l’arrivée et l’existence des Nordiques de Québec sur le Canadien de Montréal et sur cette rivalité enlevante qui ne se déroulait pas seulement sur la glace, mais également dans les coulisses.

Si comme moi vous avez grandi en regardant le Canadien des années 1980 et 1990, vous ne pourrez faire autrement que d’être fasciné d’apprendre les motifs encourant certaines transactions, comme celle de Chris Chelios par exemple ou encore les raisons pour lesquelles le départ de Patrick Roy en décembre 1995 n’était pas si soudain qu’il a pu le paraitre à l’époque.

Serge Savard, le joueur, explique également à Cantin comment un joueur se sent lorsque le temps fait finalement son œuvre et qu’une vedette du hockey s’engage sur la pente descendante qui la mènera inexorablement vers la retraite. Il est intéressant d’apprendre à la fois comment Savard a composé avec cette dure réalité, avant de le vivre par personne interposée lorsqu’il a dû mettre certains des grands joueurs dont il contrôlait la destinée au rancart, certaines fois avec plus de succès que d’autre.

L’importance de la présence de hockeyeurs et de gestionnaires québécois dans le giron de l’organisation est également évoquée de long en large et il est clair que pour Savard, ceci revêt une importance primordiale. L’ancien directeur-gérant est convaincu que c’est grâce à l’arrivé des Nordiques que le Tricolore n’a eu d’autre choix que d’inclure plus de québécois dans ses plans. Bien que je ne partage pas nécessairement son point de vue à l’heure de la mondialisation et alors que les talents de tous les pays du monde sont désormais disponibles, il est facile de comprendre le raisonnement qui anime ce fier nationaliste.

Je ne crois pas pouvoir vous en dire beaucoup plus sans révéler des passages de l’histoire que vous devriez indubitablement lire si le hockey et le CH vous passionnent. À l’approche du temps des fêtes (qu’on le veuille ou non, les sapins seront dans nos salons dans moins de deux mois), ce livre pourrait fort bien être l’un des incontournables lors des échanges de cadeaux. Cantin signe un ouvrage passionnant qui se lit en très peu de temps, les bonds dans le temps rendant chaque chapitre intéressant quelque soit l’âge du lecteur et on en ressort éclairé sur plusieurs des évènements marquants de l’histoire du Canadien. De plus, il arrive à bien nous faire comprendre les sentiments de dépit et de frustration ayant habités Savard jusqu’à ce jour en lien avec la fin de son association avec le Canadien et la famille Molson. En terminant, si vous êtes un avide lecteur, prenez note du fait que la biographie de Max Domi « No Days Off : My Life with Type 1 Diabetes and Journey to the NHL » sortira en anglais le 29 octobre prochain et qu’il devrait également s’agir d’un bon divertissement pour les fans du Bleu, Blanc, Rouge.
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