Bon, il fallait que je vante les mérites de Price dans mon dernier article pour qu’il connaisse sa première mauvaise sortie des séries, j’espère que ce n’est pas moi qui l’ai « jinxé »! Sérieusement, c’était une question de temps avant que cela arrive. Price avait eu une excellente fin de saison et on ne peut lui demander de faire 16 blanchissages de suite en séries. Il a lui-même dit que c’était possiblement sa première mauvaise sortie à ses 12 derniers départs et je suis sûr qu’il va revenir fort, comme il l’a fait à Hamilton l’an passé.

Après la partie d’hier, j’étais enragé, j’avais passé la journée à penser à la victoire, je me voyais déjà à Philadelphie en train de manger des cheesesteaks (d’ailleurs, les Flyers se sont donnés de très bonnes chances de passer en deuxième ronde hier), alors, de voir le CH perdre le contrôle en troisième période et se faire ramasser 5-1, ça été une vraie claque en pleine face. Cependant, avec un peu de recul, je me suis dit que c’était peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver. Si ce match a été une claque pour les partisans, il l’a été pour les joueurs aussi. C’est un rappel à l’ordre, un avertissement. Le CH jouait un peu au-dessus de sa tête depuis la première victoire contre les Bruins. Fort de sa première place dans l’Est, de ses performances contre les Bruins cette saison ajouté au fait qu’il avait pris une confortable avance de 3-1 dans cette série, lea Canadiens sont revenus à Montréal avec l’impression que tout roulait pour eux, qu’ils étaient trop forts pour les Big Bad Bruins peu importe l’allure du match. Quand Kovalev a marqué le premier but du match, la tignasse a l’air, on dirait que les joueurs se sont dits que c’était dans la poche, que les Oursons allaient abdiquer. En gros, depuis quelques matchs, je trouve qu’on ne joue pas notre meilleur hockey. Sans être mauvais, le CH n’a pas encore donné une performance convaincante à donner des frissons, sauf peut-être lors du premier affrontement. Les tirs de qualité se font rares et l’émotion n’émane pas encore assez de cette équipe, comme les deux fois précédentes où on a éliminé les Bruins.

Hier, le CH a compris que c’est bien beau d’avoir une saison de rêve, mais cela peut vite tourner au vinaigre en séries (parlez-en au Red Wings qui l’ont vécu à quelques reprises). Le match d’hier était un cauchemar pour les Canadiens, et qu’est-ce qu’on fait après un cauchemar? On se réveille! Je crois que c’était nécessaire, et qu’on aura probablement l’occasion de voir une équipe beaucoup plus réveillée samedi à Boston, ou du moins je l’espère. Price, bien qu’il ait le potentiel de gagner un jour le Conn Smythe, ne peut pas gagner la Coupe tout seul. C’est aux joueurs devant lui d’en donner plus. On a compté trois petits buts à nos trois derniers matchs et il va en falloir plus que ça, contre les Bruins maintenant et contre les Flyers en deuxième ronde et ainsi de suite. La partie d’hier a fait mal, mais c’était un mal nécessaire. Le message est clair : « Les gars, il n’y en aura pas de facile, il vous reste 13 matchs à gagner avant que la guerre soit terminée. »

Samedi, il va falloir toute une performance pour sortir les Bruins. Ils viennent d’en chercher une grosse à Montréal, ils jouent devant leurs partisans et ils vont être en feu. Comme a dit notre meilleur compteur des séries Patrice Brisebois après la partie d’hier, le CH doit trouver son « killer instinct ». Il reste un match à gagner pour le CH et deux pour les Bruins. À ce que je sache, l’ennemi est encore dans les câbles, mais le dernier uppercut ne viendra pas tout seul. « Wake up guys », la vraie saison, c’est maintenant!

Je vous laisser avec une petite question : Croyez-vous que Saku va jouer samedi et pensez-vous que c’est la petite étincelle qui semble manquer à l’équipe?


Mes mentions honorables de la journée :


1- José Théodore connaît de bonnes séries, surtout dans les deux premières périodes des matchs. Comme quoi on peut remonter après avoir touché le fond du baril!

2- Les Bruins, ça me dérange un peu de l’avouer, mais ils ne lâchent pas ces gars!

3- Les Stars, vous allez me faire perdre mon pool des playoffs si vous sortez les Ducks, arrêtez de gagner SVP!

4- Le trio Forsberg-Hejduk-Stasny, WOW!

5- Jason Spezza qui a joué le par au golf hier (joke!)

6- Bravo à Ray Emery, croisé dans une boite de nuit à Montréal samedi passé, en plein milieu de sa série contre Pittsburgh. Quel joueur d’équipe! Je me demande bien qui voudra de lui une fois que les Sénators auront racheté son contrat cet été.


Une autre contribution de Laurent Wilhelmy

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