Wanna blog? Start your own hockey blog with My HockeyBuzz. Register for free today!
 

Karine Talks with Yvon Lambert: Un glorieux au coeur de la dynastie

November 12, 2021, 11:10 PM ET [106 Comments]
Eklund
RSSArchiveCONTACT
Ek's note: We are blessed at Hockeybuzz to have an amazing Canadiens writer Karine Hains, who covers the Habs in both French and English. Below is an interview she did with Habs legend Yvon Lambert. First in French, then in English...

Follow me on Twitter by clicking the following link for all Habs updates!

Les années 1970 furent les plus glorieuses du CH et l’un des artisans de cette fabuleuse dynastie fut sans contredit Yvon Lambert, le sujet de la biographie écrite par David Arsenault, journaliste à RDS. Ce soir, Tek Chher propriétaire de TW Sportscards à Repentigny les accueillaient pour une séance de signature du livre et il m’a permis de m’entretenir avec Yvon Lambert.



Merci de m’accorder cette entrevue M. Lambert, d’abord, pourquoi une biographie maintenant, est-ce en raison du temps libre que la pandémie vous a donné ?

Non, ça m’a pris une dizaine d’années avant de prendre ma décision, c’est quand j’ai lu le livre de Serge Savard et que j’en ai discuté avec lui, il m’a dit que c’était une bonne idée et quelques mois après, David Arsenault m’a appelé, est venu me rencontrer et m’a dit Yvon, j’aimerais écrire ta biographie. Je n’ai pas répondu tout de suite, j’ai fait mes recherches et tous les commentaires sur lui étaient positifs, un bon monsieur, une bonne personnalité, poli, alors je l’ai rappelé 2-3 jours plus tard et j’ai accepté.

Pourquoi avoir choisi de faire cette séance ici, au magasin de Tek Cherr à Repentigny ?

Ça fait quelques années qu’il a parti son entreprise et j’ai été invité pour une séance d’autographe et on a tout de suite cliqué, on collabore depuis. Je suis allé à Trois-Rivières pour ouvrir son magasin là et je crois que nous irons à celui de Chicoutimi également. Quand tu t’entends bien avec ton homme, c’est extraordinaire pour une relation d’affaires. Je ne pensais pas de voir autant de monde et de vendre autant de livre ce soir.

Je n’ai pas encore eu le temps de lire le livre comme je viens de l’acheter, mais je dois vous demander, quand Don Cherry a pris sa pénalité de banc lors du match numéro 7 de la demi-finale de la Coupe Stanley, vous vous disiez quoi au banc du CH ?

Je me suis seulement dit « ah câline ! on a une chance ! », il ne faut pas oublier que ce match-là, Boston a dominé 58 minutes, on n’a jamais pris les devants. Guy Lafleur a égalisé il restait un peu plus d’une minute, c’est incroyable ce qui est arrivé ce soir-là. C’est pour ça que quand tu rencontres les gars des Bruins de 1979, ils pleurent à toutes les fois, je rencontre Terry O’Rilley dans des tournois de golf, Brad Park, les gars sont restés marqué par ça. 7e match, tu domines 58 minutes, pis une punition stupide…les 5 dernières minutes, tout le monde était debout ça criait là-dedans... il a perdu les pédales. Apparemment le juge de ligne lui disait, il a parlé au banc « trop d’hommes sur la glace ! » 6-7 secondes, il y avait tellement de bruit qu’il (Don Cherry) n’a rien entendu et ils ont été obligé de l’appeler.

Est-ce que ça reste le plus beau moment de votre carrière ce but ?

Personnellement, c’est mon plus beau but mais je ne suis pas un gars de statistiques personnelles, je suis un gars de boys, d’équipe c’était ça ma force, toute ma carrière. Gagner mes Coupes Stanley, partout où j’ai passé, 2 Calder Cup dans la ligue Américaine, 1 Turner Cup dans la ligue Internationale et 4 Coupes Stanley, ce sont les plus beaux moments de ma vie, tu gagnes et t’es 20 gars ensemble. C’est le fun les trophées individuels, j’en ai gagné 2 mais c’est beaucoup mieux de gagner le summum, la Coupe Stanley, ça c’est le fun !

En tant que gars d’équipe, je pense que vous avez joué la majorité de votre temps à Montréal avec Risebrough et Tremblay, qui diriez-vous était votre meilleur « chum » chez le CH ?

Personnellement, c’était Michel « Bunny » Larocque, l’auxiliaire de Ken Dryden, on avait joué un an ensemble à Halifax et je me suis aussi beaucoup attaché à Guy Lapointe, on a eu du plaisir ensemble ça n’a pas de bon sens ! On était tannants, on sortait ensemble, on a eu ben du fun ! Bunny et Guy Lapointe, c’était mes deux boys.

Si on regarde l’édition actuelle du CH, Gallagher a l’air d’être le cœur de l’équipe, celui qui veut tout donner pour le club, si on regarde l’équipe des années 70, qui serait le Gallagher de l’époque ?

Ouf… je dirais Mario Tremblay, le style, c’est Mario, mais il est meilleur que Gallagher. Je n’ai rien contre Gallagher mais si on compare les 2, deux ailiers droits, deux fougueux, mais Mario était plus gros, plus tough. Gallagher va devoir apprendre qu’à 30 ans, contre des gars de 6 pieds 4, ça ne sert à rien de faire ton tannant. Il a de la misère présentement à faire ça. C’est sûr que c’est un bon gars d’équipe, c’est un « tough », mais ce qui manque aux Canadiens présentement, les vrais fanatiques, pour ceux et celles qui connaissent le hockey, la perte de Weber fait très, très mal. Oui Carey Price aussi, mais Weber, présentement on a de la misère à trouver le vrai leader dans la chambre. Tu sais, Gallagher là il est ben bon, il travaille fort, mais je ne suis pas certain que Gallagher il parle dans la chambre et il pourrait dire à un Ben Chiarot ou un Josh Anderson « « « farme » ta yeule ! ». C’est comme ça que ça marche dans la chambre, dans mon temps, quand Cournoyer était capitaine et qu’il disait à un gars de se fermer, il se fermait. Bob Gainey, c’était pareil. Guy Lafleur n’aurait pas été capable faire ça, c’était un excellent joueur, le meilleur, le numéro 1 entre ’75 et ’80, mais il n’aurait pas été capable de dire à un gars, fait attention, tais-toi. Mais Henri Richard, Yvan Cournoyer, Bob Gainey, Serge Savard, ça prend une vraie prestance pour être capable faire ça, présentement, y’en a pas un qui est capable de faire ça. Bergevin, Ducharme, ils ne sont pas capables de dire qui pourrait faire ce job difficile, capitaine, c’est quelque chose. C’est mieux quand les joueurs votent tant qu’à moi. Dans mon livre à moi, Pacioretty, ce n’était pas un capitaine. C’est tout un athlete un bon gars de hockey mais un capitaine, ça doit avoir le pouls de l’équipe. Si un gars arrive à la pratique et ne va pas bien, le capitaine doit le voir, il doit aller vers le gars et lui dire, viens on va aller luncher, qu’est-ce qui se passe ? Avant que ça monte au coach ou au DG, c’est ça le job d’un capitaine. Weber, c’est la plus grosse perte présentement [donc ce n’est pas la perte de la ligne de centre, Danault, KK ?] ah non, non, non, on manque de leadership, d’un bon leader, un gars qui va prendre les responsabilités. Le monde pense que Gallagher devrait être capitaine mais non, ce n’est pas lui.

Une dernière petite ligne de questions si vous permettez, Carey Price a publiquement admis récemment qu’il avait des problèmes de consommation, vous-même dans le livre parlez d’une dépendance à l’alcool, est-ce que c’était pendant votre carrière ou après ?

Pendant, après…moi j’en parle parce que je suis ouvert et c’est dans le livre, quand j’ai décidé d’écrire ma biographie, je voulais parler de tout, c’est sûr que oui j’avais une dépendance mais je n’ai jamais manqué une pratique, j’ai toujours travaillé, je n’ai pas été arrogant, je ne me suis pas battu dans les bars. Dans notre temps on pratiquait 7 jours par semaine et c’était juste la bière, aujourd’hui les jeunes font tellement d’argent, on ne saura pas exactement ce que c’est, ça prend de la bière, ça tombe dans le cognac… être professionnel aujourd’hui, c’est pas juste les femmes qui sont dangereuses, c’est les fraudeurs…faut être très bien entouré. Chapeau à Carey Price d’avoir fait ce qu’il a fait, c’est extraordinaire ce qu’il vient de faire, il va aider beaucoup de jeune juste en faisant ça, ça va peut-être sauver le restant de sa vie privée et ça va l’aider dans son après carrière aussi, il y aura des tentations également.

Voilà, vous avez l’essentiel de ma conversation avec Yvon Lambert, un homme extrêmement intéressant et généreux de son temps. Si ce n’est pas déjà fait, je vous suggère d’acheter le bouquin de David Arsenault, je suis convaincue qu’il regorge d’anecdotes intéressantes et je ne manquerai pas d’en faire la critique sous peu.



The 70s were the Canadiens most glorious years and one of the important pieces of that fabulous dynasty was without a doubt Yvon Lambert, who’s biography was just written by David Arsenault, journalist at RDS. Tonight, Tek Chher, the owner of TW Sportscards in Repentigny was welcoming them both in his store for an autograph session of the book and he allowed me to interview Yvon Lambert.



Thanks for agreeing to this interview Mr. Lambert, firstly, why a biography now? Is it because the pandemic gave you a lot of free time?

No, it took me about 10 years to take the decision to do it, it’s when I read Serge Savard’s book and I spoke to him about it that I decided. He told me it was a good idea and a few months later David Arsenault called me, came to meet me and said « Yvon, I would like to write your biography ». I didn’t answer right away, I took the time to do some research and all of the comments I got about him were positive, a good guy, a nice personality, polite so I called him back 2 or 3 days later and I accepted.

Why did you decide to hold this signing session here, in Tek Chher’s shop in Repentigny?

He started his business a few years back and I was invited for an autograph session, we clicked right away, and we’ve been working together since. I went to Trois-Rivières when he opened a shop there, and I believe we’ll go to his Chicoutimi one as well. When you get on well with a guy with whom you do business, it’s extraordinary for the business. I honestly didn’t think I would see so many people and sell so many books here tonight though.

I’ve not read the book yet since I’ve just bought it, but I’ve got to ask you, when Don Cherry took his bench penalty in game 7 of the 1979 Stanley Cup semi-final, what were you guys telling yourselves on the Habs’ bench?

I told myself ‘Oh boy! We’ve got a chance! », what must not be forgotten about that game is that Boston dominated it for 58 minutes, we never had the lead. Guy Lafleur tied things up with a little more than a minute remaining, it’s unbelievable what happened that night. That’s why when you meet guys from the 1979’s Bruins, they cry about it every time. I see Terry O’Reilly in golf tournaments, Brad Park, guys are kind of scarred by it. Game 7, you dominate for 58 minutes, and then a silly penalty… the last 5 minutes, it was crazy in there, everyone was standing up, was yelling…he lost the count. Apparently, the linesman was telling him « too many men on the ice! » but there was so much noise that he (Don Cherry) didn’t hear a thing and they had to call the penalty.

Is that goal the best moment of your career?

Personally, it’s my biggest goal, but I’m not one for individual stats, I’m one of the boys, a team guy, that’s always been my strength, all the way through my career. Winning the Stanley Cups, everywhere I went, 2 Calder Cups in the American league, 1 Turner Cup in the International league and 4 Stanley Cups, those are the best moments of my life, you win and you’re all together, 20 guys. Individual honors are fine, I won 2, but it’s much better to win the ultimate prize, the Stanley Cup, now that’s fun !

As a team guy, I believe you played most of your career in Montreal alongside Mario Tremblay and Doug Risebrough, who would you say was your « best buddy » on the Habs?

From a personal standpoint, it was Michel « Bunny » Larocque, Ken Dryden’s auxiliary, we had played a year together in Halifax and I also got quite close to Guy Lapointe, we had so much fun together, you wouldn’t believe it. We were annoying, we were going out together, we had heck of a time! Bunny and Guy Lapointe, they were my two boys.

Looking at the current edition of the Canadiens, Gallagher seems to be the heart of the team, the one who always wants to give his all for the CH, looking at those teams from the 70s’ who was the Gallagher of the time?

Ummmm… I’d say Mario Tremblay, the style, it’s Mario but he’s better than Gallagher. I have nothing against Gallagher but Mario was bigger, tougher. Gallagher will have to learn that at 30 years old against guys that are 6 foot 4, there’s no point in trying to be a pain in the neck. He’s struggling to do it right now. He’s definitely a good team guy, he’s tough, but what the Canadiens are really missing right now, the real fanatics will know, the loss of Weber is really hurting them badly. Yes, losing Carey Price hurts as well, but Weber, right now, they are struggling to find the real leader in that room. Gallagher, yeah, he’s good, he’s a hard worker but I don’t know that he could speak out in the locker-room and tell a Ben Chiarot or a Josh Anderson “Shut up!”. That’s how it works in the room, in my days, when Cournoyer was the captain and he would tell a guy to zip it, he would. Bob Gainey was the same. Guy Lafleur wouldn’t have been able to do that, he was an excellent player, the number 1 between ’75-’80, but he wouldn’t have been able to tell a guy; hey! Thread carefully, shut up! But Henri Richard, Yvan Cournoyer, Bob Gainey, Serge Savard, it takes a real confident guy to do that, one with a real presence. Bergevin, Ducharme, right now, they can’t tell who could take on that tough job, being the captain that’s quite something. It’s better when the captain is elected by the players in a secret vote. In my opinion, Pacioretty wasn’t a captain. It was quite an athlete, a good hockey guy, but a captain must be one with his team. If a guy gets to practice and he’s not doing well, the captain has got to see that, he’s got to go to him and say, what’s going on? Come on let’s go have lunch. Before the coach notices, before it goes up to the GM, that’s a captain’s job. Weber is the biggest loss right now [so not the center line, the fact that Danault and KK left?] oh no, no, this team is lacking leadership, a real good leader, a guy who will take all those responsibilities. People think Gallagher should be the captain but no, it’s not him.

A last line of questioning if you don’t mind, Carey Price recently admitted that he has substance abuse issues, in the book you talk about a dependency to alcohol issue, was it during your career or after?

During, after… I’m talking about it because I’m really open about it and it’s in the book, when I decided to write my biography, I wanted to talk about everything, yeah, I had an addiction to alcohol, but I’ve never missed a practice, I always worked hard, I was never arrogant, I never fought in bars. In my days we were practicing 7 days a week and it was only beer, today the guys make so much money, we’ll never know what it was, they take beer, then cognac… being a professional athlete today it’s quite something, it’s not just women who can be dangerous, it’s fraudsters… you must be very well supported, with good people around you. Hats off to Price for what he just did, it’s extraordinary what he did, he’s going to help a lot of people by doing that, it might help him salvage some privacy and it will help his post-career as well, there will be lots of temptations along the way.

There you have it, the highlights of my talk with Yvon Lambert a very interesting man who’s generous with his time. If you’ve not done it already, I recommend buying Arsenault’s book, I’m sure it’s fool of interesting anecdotes and I’ll review it soon.

Join the Discussion: » 106 Comments » Post New Comment
More from Eklund
» Peter Deboer Fired in Dallas. Who Will Hire Him For 25-26. Buzz@1
» You are the GM. Make your pitches for Sam Bennett.
» Will this year‘s Finals will be different than last year‘s? My Pick…..
» Rumors.Muse > Pens. Robertson on market? Avs extend Nelson.Buzz@1 w Kevin
» Rossi to Habs (e4). Looking very possible….